Lausanne, le 12.10.2021. Le «SWX IAZI Private Real Estate Price Index» pour les logements en propriété (villas et appartements en propriété par étage) a connu une augmentation de 1,2% au cours du troisième trimestre 2021 (trimestre précédent: 1,7%). Sur une base annuelle, la croissance des prix s’élève à 5,5% (trimestre précédent: 4,6%). «L’évolution des prix des logements en propriété se poursuit à plein régime. L’immobilier reste un investissement très prisé, surtout en temps de crise», déclare Donato Scognamiglio, CEO de CIFI SA. En revanche, ceux qui ont investi dans des valeurs financières ont probablement subi des pertes au cours des derniers mois. Les préoccupations inflationnistes ainsi que l’agitation provoquée par l’effondrement du géant chinois de l’immobilier Evergrande en sont les principales causes. «Heureusement, il semble qu’Evergrande soit actuellement considéré «too big to fail» en Chine», complète Donato Scognamiglio. Ainsi, les ondes de choc négatives ne se répandraient pas dans l’immédiat sur les marchés financiers mondiaux.
Prix des transactions des logements en propriété
Les villas ont enregistré une croissance de prix de 1,1% au troisième trimestre (trimestre précédent: 2,2%). Sur une base annuelle, la hausse s’élève à 5,8% (trimestre précédent: 4,5%). Il s’agit de la plus forte croissance annuelle dans l’indice depuis début 2013. Les appartements en PPE ont enregistré une croissance de prix de 1,3% au troisième trimestre (trimestre précédent: 1,3%). Sur une base annuelle, la hausse s’élève à 5,1% (trimestre précédent: 4,7%). Il s’agit de la plus forte croissance annuelle depuis début 2014. «Nous expérimentons de nouveaux records», déclare Donato Scognamiglio.
Dans le contexte de l’évolution extraordinaire des prix sur le marché immobilier, le vice-directeur de la BNS a légitimement mis en garde à la fin de l’été contre d’éventuelles corrections de prix ou des défaillances de crédit. Selon la BNS, une hausse abrupte des taux d’intérêt entraînerait des pertes considérables. «À vrai dire, nous sommes tiraillés entre la prudence et la prise de risque», dit Donato Scognamiglio. Ce sont précisément les taux d’intérêt historiquement bas qui rendent l’immobilier résidentiel si attrayant pour les investisseurs, même petits, ou les particuliers. Ils permettent d’obtenir des taux hypothécaires records et nourrissent les rêves des futurs propriétaires. Mais la BNS ne veut pas encore relever les taux directeurs. «Elle fait ainsi elle-même partie de la bulle immobilière», mentionne Donato Scognamiglio. «Elle avertit, mais n’apporte aucune aide».
Prix des transactions pour les immeubles de rapport
Au troisième trimestre, les prix ont augmenté de 2,2% pour les immeubles de rapport (trimestre précédent : 0,7%). Sur une base annuelle, la croissance des prix s’est nettement accélérée avec 4,5% (trimestre précédent : 1,1%). Ce segment s’inscrit maintenant clairement à nouveau dans la tendance de «l’avant-Covid». Au troisième trimestre 2019, la croissance annuelle des prix était de 4,9%; un an plus tard, elle était tombée à -0,5%. «Après une période de calme, la ferveur revient et la situation est la même qu’auparavant: en l’absence d’alternatives, les investisseurs continuent de miser sur les immeubles de rapport», dit Donato Scognamiglio. Le fait que de nombreux particuliers souhaitent désormais acquérir un bien de rendement et participer aux procédures d’appel d’offres pour la vente de biens immobiliers lui semble cependant très préoccupant. «C’est précisément lorsque les rendements sont très faibles que les risques sont les plus élevés pour les particuliers». Plus l’évolution des prix de l’immobilier résidentiel est conséquente, plus la chute est grande. «À l’ère de l’argent bon marché et de la courbe des prix en constante augmentation, beaucoup semblent avoir oublié que les prix peuvent parfois baisser.»