Les taux bas agissent comme un «booster» pour le marché immobilier
L’indice «SWX IAZI Private Real Estate Price Index» pour l’immobilier résidentiel (villas et appartements en PPE) a connu une augmentation de 1.9% au cours du 4e trimestre 2021 (trimestre précédent: 1.2%). Sur une base annuelle, la croissance des prix s’élève à 6.2% (trimestre précédent: 5.5%). «Comme l’année dernière, il n’y a aucun signe de ralentissement du marché immobilier. Les prix augmentent inexorablement», note Donato Scognamiglio, CEO du CIFI. Le contexte économique du début d’année est toujours très positif. «Avec une hausse de la valeur des biens immobiliers, un faible taux de chômage et une prévision du PIB de 3% pour 2022, la nouvelle année semble avoir bien commencé.»
Prix des transactions pour les logements en propriété
Les villas ont enregistré une croissance de prix de 2.2% au 4e trimestre (trimestre précédent: 1.1%). Sur une base annuelle, la hausse s’élève à 7.3% (trimestre précédent: 5.8%). «La dernière fois que nous avons vu d’aussi belles valeurs de croissance, c’était vers fin 2012», déclare Donato Scognamiglio. «La demande toujours autant forte pour les espaces plus ruraux continue de stimuler ce segment», poursuit Donato Scognamiglio. Pour le trimestre à venir, CIFI prévoit que les prix des villas augmenteront moins fortement, mais que l’on peut s’attendre à d’importantes différences régionales.
Les appartements en PPE ont enregistré une croissance de prix de 1.5% au 4e trimestre (trimestre précédent: 1.3%). Sur une base annuelle, la hausse se monte à 5.1%. Les personnes qui ne peuvent plus s’offrir une villa avec les règles strictes en matière de capacité financière, devront probablement se rabattre sur un appartement en PPE ou rester locataire», évoque Donato Scognamiglio.
Prix des transactions pour les immeubles résidentiels de rapport
Au 4e trimestre, les prix ont augmenté de 2.1% pour les immeubles de rapport (trimestre précédent: 2.2%). Sur une base annuelle, la croissance des prix s’est nettement accélérée avec 5.9% (trimestre précédent: 4.5%). «Ceux qui souhaitent placer leur argent et privilégient des flux de trésorerie stables à des taux d’intérêt nuls sur leurs comptes d’épargne continueront d’investir dans l’immobilier de rendement», dit Donato Scognamiglio. Il ne faut cependant pas occulter les risques. Les taux d’inflation toujours élevés mettront les banques centrales sous pression pour qu’elles relèvent leurs taux directeurs. Les États-Unis prévoient déjà deux augmentations concernant les taux d’intérêt pour cette année. La question de savoir si la BNS suivra cette voie porte davantage sur le «quand» que sur le «comment». « Le contexte actuel de taux bas agit encore aujourd’hui comme un booster pour le marché immobilier», relève Donato Scognamiglio. Néanmoins, il faut gentiment s’habituer à l’idée d’une augmentation des taux d’intérêt à moyen terme.