Lausanne, 13 juillet 2023. L’accalmie observée sur le marché immobilier suisse est-elle derrière nous? Au 2etrimestre 2023, les immeubles de rapport se sont négociés à des valeurs supérieures de 1,6%, comme l’indiquent les dernières estimations des données de transaction dans le cadre du «SWX IAZI Investment Real Estate Price Index». Les valeurs des immeubles de rapport se redressent déjà, après un fort ralentissement temporaire au 1er trimestre. La poursuite de la dynamique positive se reflète également dans le maintien du taux de croissance annuel élevé de 5,6%.
Une plus grande propension à payer a également été constatée sur le marché des logements en propriété à la fin du 2e trimestre. Selon le «SWX IAZI Private Real Estate Price Index», la moyenne nationale des prix des logements en propriété a augmenté de 0,8% par rapport au trimestre précédent. Au cours des douze derniers mois, l’augmentation des prix s’élève à 4,8%. Elle reste toujours nettement supérieure à la tendance à long terme.
Au 2e trimestre, les villas ont été particulièrement appréciées des acheteurs. Les prix de transaction sur ce secteur du marché ont enregistré une croissance de 1,1%. La courbe des prix des appartements en PPE s’est légèrement aplatie avec une hausse de 0,5%.
Pourquoi les prix de l’immobilier augmentent-ils malgré des taux d’intérêt plus élevés et des coûts de financement en hausse? Plusieurs facteurs sont à considérer: la Suisse, comparée à d’autres pays, reste un lieu de vie très attractif. Une demande insatiable des entreprises en main-d’œuvre hautement qualifiée, avec un pouvoir d’achat satisfaisant, et un renchérissement relativement faible, devraient entraîner une migration de main-d’œuvre record cette année. La demande supplémentaire est perceptible tant sur le marché des logements en propriété que sur celui des logements locatifs. En outre, la hausse des loyers vient soutenir la valeur des immeubles de rapport. Dans le même temps, l’offre de logements n’augmente que faiblement et une accélération de l’activité de construction n’est guère réaliste à court terme. La légère hausse des taux directeurs de la Banque nationale suisse à 1,75%, combinée à la stagnation des taux d’intérêt à long terme depuis des mois, indique également que les coûts des financements externes devraient se stabiliser.
Seules les transactions de gré à gré aux conditions du marché réalisées avec des établissements de crédit hypothécaire tels que les banques et les assurances sont prises en compte dans le calcul des indices de prix. La réelle propension à payer des parties intéressées sur le marché est ainsi mesurée. La méthodologie est donc différente des évaluations d’immeubles détenus par des investisseurs institutionnels tels que les caisses de pension et les assurances, qui sont parfois plus directement influencés par l’évolution des taux directeurs et des taux sur les marchés des capitaux.